Texte : Matthieu 20/ 1-16
Thème : Mérite et Grâce
Chers amis,
Frères et sœurs en Jésus-Christ,
Aujourd’hui est un jour important puisque c’est un jour d’élection en notre Eglise – et
donc aussi en notre paroisse -, élections au Conseil presbytéral.
Cette élection a lieu tous les trois ans, puisque le Conseil est renouvelable par moitié
tous les trois ans.
Dix personnes constituent notre conseil presbytéral qui se réunit une fois par mois.
Pour être électeur et a fortiori conseillers, il faut être baptisé, avoir plus de 18 ans et
être membre de notre paroisse depuis plus de six mois. En outre, pour les paroisses
de Strasbourg, il faut habiter dans la CUS.
Deux conditions peuvent être jointes naturellement : aimer l’évangile du Christ sans
avoir crainte de témoigner et être disponible pour s’inscrire dans la dynamique d’une
communauté vivante et fraternelle.
Avec le pasteur, le Conseil a une responsabilité spirituelle ; il a aussi une
responsabilité de gestion pour la bonne marche de notre paroisse. Pour faire une
bonne équipe, il faut des gens aguerris et chevronnés et il faut des nouveaux.
Je suis heureux que des personnes nouvelles viennent compléter l’équipe existante.
Et simultanément d’exprime mes remerciements à Jean et à André qui achèvent
leurs mandats. Ce n’est qu’un au-revoir, nous saurons encore faire appel à eux, pour
la rénovation de l’église saint-Paul ou pour les activités paroissiales.
A la faveur des élections, Dieu en quelque sort embauche dans sa vigne, si l’on
considère l’Eglise comme la vigne du Seigneur.
Toute proportion gardée, c’est un peu de cela que nous parle l’évangile de ce jour.
Ce récit de l’évangile qui nous guidera dans la méditation aujourd’hui, celui des
ouvriers de la onzième heure. Replaçons les choses dans leur époque.
L’accent porte sur la liberté et l’autorité souveraines du maître de la vigne. Dans
la Palestine du temps de Jésus et des apôtres, une scène pareille, montrant un
propriétaire embauchant des ouvriers agricoles à l’heure ou à la journée, devait être
fréquente. Le pays traversait une grave crise économique et le peuple des ouvriers
des campagnes, journaliers ou petits propriétaires ruinés, s’était multiplié. Il était
d’usage qu’on loue ses services à l’heure ou à la journée en allant sur la place des
villages ou à la sortie des villages pour attendre les offres éventuelles.
Je pense que ce qui s’apparente le plus aujourd’hui à la situation décrite ici est celle
des saisonniers, qui travaillent dans les exploitations agricoles, pour les récoltes,
pour les fruits ou pour les vendanges.
Jésus prend donc un exemple de la vie courante, même si cet exemple est
aujourd’hui en décalage par rapport à notre monde. Le rapport au travail a changé,
la nature des tâches a changé et le travail est moins à l’ordre du jour que le
chômage. Ceci est régi par un droit du travail qui n’avait pas cours alors. (Et même la
sémantique puisque, par ailleurs, on ne parle plus d’ouvriers mais de collaborateurs).
Il nous faut donc regarder de près cette histoire et savoir en tirer toute la leçon.
La question porte premièrement sur le montant de la rémunération : soit 1 denier (Le
denier était une monnaie romaine). Ce montant était le salaire normal d’une journée
de travail. Chacun peut le convertir pour lui-même. Sur cette base, le maître passe
un accord avec les ouvriers : il n’impose pas son prix ; il prend grand soin d’obtenir
l’accord avant toute mise en œuvre d’activité.
Ces versets n’insistent pas sur la bonté du maître envers ces personnes qui se
louent à la journée, mais sur l’initiative souveraine d’un propriétaire assez riche pour
engager beaucoup d’ouvriers à qui, il promet un juste salaire. On n’est pas dans un
contexte d’exploitation, comme on peut le dire en Inde du travail des enfants par
exemple.
Et l’on voit que cette justice s’accomplit jusqu’à son terme dans un geste de bonté
assez particulier.
L’accent du récit porte sur les ouvriers engagés à la dernière heure : le dialogue
qu’ils ont avec le maître fait ressortir que personne ne prend plus garde à eux ; à
cette heure tardive, personne n’espère plus même être embauché. La onzième
heure correspond à 17h.
Il y a dans notre texte une allusion à peine voilée à la fin de la journée, qui apparait
dans plusieurs textes comme l’heure du jugement.
Le propriétaire ordonne au contremaître de donner à chacun son salaire.ET celui-
ci commence par les derniers ouvriers engagés ; le récit, on le voit bien, est construit
de manière à rendre vraisemblable les murmures des autres ouvriers, qui venant
après les premiers pourront constater l’anomalie de la bonté –ou de l’injustice- du
maître à leur égard.
Ce n’est qu’en voyant les derniers ouvriers recevoir leur salaire que ceux de la
première heure s’attendent à recevoir plus qu’eux. Cela paraît d’ailleurs logique.
Alors où est le « bogue » ?
L’attitude du propriétaire est perçue comme une injustice. D’où le murmure qui
s’élève. Et c’est parfois aussi le nôtre lorsque nous nous disons que nous avons
toujours été fidèles et qu’une équitable rétribution est injuste. Ce murmure, nous le
retrouvons dans la parabole du Fils prodigue, lorsque le fils aîné ne comprend pas la
générosité du père.
La grâce de Dieu nous ouvre à une autre compréhension, une autre justice, à un
monde plus spirituel régit par d’autres logiques que les logiques de concurrences et
de rétribution au mérite. Et pour le comprendre il nous faut faire un pas de côté.
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Le texte de l’évangile de Matthieu de ce jour s’inscrit dans un ensemble qui est
marqué par la polémique de Jésus et des pharisiens.
La société juive de l’époque était divisée en plusieurs catégories, de fonctionnaires,
de religieux, de citoyens urbains et de personnes du monde rural.
Cette société était également parcourue par des débats importants entre groupes
religieux divers qui avaient pour noms : pharisiens, sadducéens et zélotes. Les
zélotes étaient des radicaux, opposés à l’occupation romaine sur la terre biblique.
Les sadducéens croyaient à la résurrection , contrairement aux pharisiens –très bien
formés- qui n’y croyaient pas.
Les pharisiens s’estiment être les premiers. Ils ont l’arrogance de ceux qui croient
savoir, de ceux qui sont mieux formés que d’autres. Dans la réalité, les pharisiens
n’ont pas tout-à-fait tort et l’on sait que Paul lui-même, pharisien zêlé, avait été formé
par l’un des grands maîtres du judaïsme de cette époque Gamaliel. Les pharisiens
étaient fiers de leur savoir, de leur culture, et de leur fidélité à la loi.
De même, dans l’histoire de la révélation biblique, il y a deux étapes : la première qui
est alliance avec le peuple d’Israël ce dont témoigne l’ancien testament ; la seconde
qui est naissance de l’Eglise chrétienne et rédaction du Nouveau testament comme
une deuxième alliance.
Notre texte, écrit dans l’évangile de Matthieu une trentaine d’années après la
résurrection du Christ, rend compte des tensions entre la communauté juive et la
première Eglise chrétienne. L’évangile nous dit : les derniers venus dans la foi en
Jésus– en particulier les païens de l’Empire romain- sont au bénéfice de la même
rétribution que les juifs appelés depuis Abraham.
Il n’y aura pas de différence au jour du jugement : tous recevront la même rétribution,
parce qu’une grâce a été faite, au seul prix de la croix. Il n’y a pas d’antériorité dans
l’amour de Dieu : tous sont aimés de lui également.
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J’ai parlé de « murmures » ; cela nous arrive aussi parfois. Et l’orgueil ne touche pas
que les autres. Nous avons tous été formés pour être les premiers et nous en tirons
quelque fierté. Ceci porte par exemple, en Eglise, sur nos traditions historiques,
luthériennes ou réformées. Nés en 1517 avec la révolte de Luther, nous avons
quelque peine à nous situer par rapport à des Eglises plus récentes, que nous
regardons un peu de haut.
L’enseignement de Jésus attire l’attention sur l’orgueil que nous pouvons en tirer. Et
sur les surprises que nous pourrions avoir à découvrir que l’amour de Dieu s’exprime
pour tous de façon équivalente.
L’enseignement de Jésus ouvre le monde à un renversement de situation autour du
thème de la grâce : ici, c’est la générosité inattendue du maître de la vigne à l’égard
des derniers ouvriers qui renverse la situation. Si les premiers ouvriers s’étaient aussi
réjouis de cette générosité royale, tous les ouvriers auraient été ensemble au premier
rang ; ce sont les murmures de jalousie qui les relèguent derrière.
Il nous faut nous réjouir de ce que Dieu accueille chacun nouvellement et
équitablement, les plus anciens comme les plus jeunes, les plus chevronnés comme
ceux qui rejoignent l’Eglise, ceux qui sont chargés de responsabilité et ceux qui
aspirent à en prendre.
Je terminerai avec un regard un peu complémentaire, plus social, sur ce texte, celui
d’un écrivain du nom d’Isabelle Rivière, sœur de l’auteur du « Grand Meaulnes »
Alain Fournier : elle insiste sur les ouvriers de la dernière heure en les assimilant
à des loosers, des perdants, des bons à rien, dont personne ne veut – et qui sont
toujours derniers-. Et elle ajoute : ceux qui sont bon(s) à rien (les derniers ) pour le
monde sont toujours bon pour le Seigneur. « Ils peuvent toujours venir vers Lui, ceux
qui ne sont pas doués, ceux qui n’ont pas su quoi faire de leurs dons ». Et même s’il
nous arrive de nous reconnaître dans ceux-là, Il nous veut, -lui Dieu- il nous désire, il
nous cherche. A toute heure du jour, il sort pour se mettre en quête des laissés pour
compte et comme aux jours de maraude, il se penche inlassablement vers tout ce
qui se laisse rejoindre par son amour. Il y a toujours un retour possible, même pour
ceux qui ont chuté, même pour ceux qui sont restés sur le bord de la route. Dieu
embauche à sa vigne et tous les postes sont à pourvoir. Il y a de la place pour tout
le monde. En Dieu, personne jamais, n’arrive en surnombre, puisque la place est
infinie. »
A Dieu seul soit la gloire.
Amen.
Prédication
Thème : « Le jour du salut »
Texte : Luc 17/20-24
Chers amis, frères et sœurs en Jésus-Christ,
L’évangile de Luc, où nous avons lu le texte du jour, s’adresse à des chrétiens qui ne sont pas d’origine juive. C’est un évangile universel, qui s’adresse à un large public. Et qui tente de répondre à des questions essentielles sur le sens de la vie et la fin des temps.
Sur la fin des temps, où l’on se perd en conjectures, beaucoup ont essayé d’en discerner les signes. Régulièrement on en parle, chaque fois qu’il y a un tremblement de terre, des inondations, une éruption volcanique, sans parler du réchauffement climatique ou de la fin de notre soleil et donc du système solaire où tourne notre terre. L’Eglise adventiste en a même fait le titre de sa revue qui s’appelle « signes des temps ».
Jésus a répondu assez fermement à ces interrogations qui suscitent plus l’angoisse et la peur de l’avenir que la conversion. Il a dit : « vous ne connaissez ni le jour, ni l’heure ». Il ajoute ici un élément nouveau : « le Royaume de Dieu est au milieu de vous ». Ne le cherchez pas ailleurs, ni plus tard. Je crois que jésus dit ici à ses disciples que Le Royaume de Dieu est là où Jésus se trouve.
Nous sommes ici, au chapitre 17, dans la partie du livre qui correspond à la montée de Jésus à Jérusalem. C’est la montée vers l’accomplissement, mais c’est aussi la montée vers la croix. Au cœur de notre passage, il y a cette affirmation précise et assez dramatique de Jésus quant à ce qui l’attend : « Il faut d’abord que le fils de l’homme souffre beaucoup et que les gens d’aujourd’hui le rejette ».
Dans le passage qui nous proposé par l’Eglise çà la méditation de ce jour, il ya deux textes sur la fin du monde, sur le jour du salut, ou sur la venue du Fils de l’homme, comme vous voudrez.
Le premier (verset 20 et 21) nous dit que le Royaume de Dieu est déjà là. Qu’il est au milieu de nous. Ce thème a été développé sous une forme intéressante par les théologiens depuis la Réforme sur le mode du « Déjà » et du « Pas encore ». Nous avons déjà les arrhes du Royaume, la bonté, la grâce, la fidélité, mais nous voyons bien que nous ne sommes pas encore dans le Royaume, qu’il y a le mal, la souffrance, le deuil au cœur même de nos vies.
Le second, parle de la venue du Fils de l’homme à la fin des temps. Ce n’est pas un thème habituel dans nos Eglises historiques. Nous insistons davantage sur l’ « ici » et le « maintenant », et la prédication sociale de l’Eglise.
Toutefois, la confession de foi que nous disons régulièrement, dite symbole des apôtres, rappelle que Jésus est monté au ciel, qu’il siège à la droite de Dieu, le Père tout-puissant et qu’il viendra de là pour juger les vivants et les morts.
Il viendra de là pour juger les vivants et les morts.
Le texte de ce jour, au verset 24, précise même la manière : « Le jour où le Fils de l’homme viendra, ce sera comme l’éclair. Il apparaîtra tout-à-coup et sa lumière ira d’un bout du ciel à l’autre ». De façon imprévue.
Qu’est-ce que le Royaume de Dieu ?
L’emploi du terme de Royaume est très fréquent dans le Nouveau testament et notamment dans les évangiles qu’on appelle synoptiques (Matthieu, Marc et Luc). Il n’y est nulle part définit. Cela signifie que son usage était familier aux auditeurs de jésus ainsi qu’aux premières générations chrétiennes. Il s’agit d’une notion courante dans la littérature apocalyptique juive du 1er siècle avant J-C, qui l’emprunte à l’ancien testament. Non seulement les Prophètes et les psaumes, mais encore les écrits les plus anciens de l’ancienne alliance connaissent la « royauté de Yahvé » ou encore la « Royauté des cieux » (Nb 23/21 ; Dt.33/5). Ces expressions désignent le fait que Dieu est roi, c’est-à-dire la Seigneurie de Dieu. Cette royauté peut être contestée, méconnue ou rejetée, mais elle n’en existe pas moins, actuellement. Cela signifie qu’elle n’est pas manifestée dans ce monde où s’exercent quantités de royautés terrestres, mais que le jour vient où elle sera pleinement établie et où le Royaume de Dieu recouvrira finalement toute la création céleste et terrestre.
Cette « venue » de la royauté de l’Eternel manifestant sa justice et sa miséricorde avec puissance et avec gloire est liée (dans la littérature d’après l’exil) à l’avènement du Messie royal, fils de David. L’attente du Royaume constitue l’évènement essentiel de l’espérance d’Israël.
Il est donc certain qu’en parlant du Royaume de Dieu ( ou dans Matthieu, du Royaume des cieux) ou du règne du Fils de l’homme, Jésus ne fait que reprendre des expressions et des thèmes familiers à ses auditeurs. La chose est connue. Ce qui est nouveau c’est que, dans la bouche de Jésus, « le temps est désormais accompli », « le Royaume de Dieu s’est approché ». Il y a en quelque sorte une imminence. La croix et la résurrection seront le temps de la révélation du « Règne de Dieu parmi les hommes » et le moment même du jugement porté par Dieu sur le monde.
Plusieurs expressions sont alors utilisées en référence avec le Royaume : il s’agit de « l’Evangile du Royaume », de « l’entrée au Royaume de ceux qui sont sauvés», etc.. .
Un théologien de Strasbourg, Oscar Cullman a particulièrement travaillé cette question et fait la distinction entre Royaume de Dieu et royauté du Christ. Que nous dit-il ? Que le règne du Christ commence à l’ascension. Ainsi déjà maintenant la royauté de Jésus—Christ s’exerce sur la terre et dans les cieux. C’est là la certitude qui anime l’Eglise et fonde la prédication apostolique. Mais le Royaume de Dieu demeure entièrement à venir et sa manifestation reste suspendue dans l’imminence de la fin des temps qui sera marquée par le retour du Christ qui est venu et qui reviendra (Actes 1/11). La prédication et l’annonce du royaume de Dieu qui constituaient la substance même du message de Jésus demeure donc aussi le message de l’Eglise qui témoigne qu’il est le Seigneur.
Qu’est-ce que nous apprend le texte d’aujourd’hui ?
Que prêcher Jésus-Christ crucifié et ressuscité ou prêcher le Royaume de Dieu sont une seule et même chose car c’est par sa mort et sa résurrection que Christ est devenu le Seigneur, et c’est par la foi en son nom que le croyant reçoit le pardon des péchés et l’entrée dans le royaume de Dieu.
Pour les chrétiens, la venue du Royaume est souhaitable. Elle n’est pas objet d’anxiété. Nous n’avons rien à craindre. Jésus s’est déjà offert en sacrifice pour le salut du monde. La croix est le signe même de son amour et du pardon qu’il offre à celui qui croit en lui. Le jugement sur le monde et le triomphe sur le mal et la mort ont déjà eu lieu au matin de Pâques : Christ est vainqueur.
Nous ne sommes donc pas soucieux de devancer les signes des temps. Ni de tenter de décrypter dans les phénomènes météo les signes avant-coureurs de la venue du Fils de l’homme, c’est-à-dire Jésus lui-même.
Ceci ne nous dispense pas de nous mettre en conformité avec l’esprit de l’Evangile et les exigences de la parole de Dieu.
La prédication de Jésus sur le Royaume est une invitation pour chacun de nous à nous conformer à notre espérance. A traduire notre espérance en actes. Ceci ne signifie pas qu’il nous faille faire de grandes choses, des œuvres très bonnes pour nous rapprocher de Jésus. Il est un proverbe redoutable qui dit en effet que « qui veut faire l’ange, fait la bête !» et qu’à vouloir faire des merveilles, on risque de chuter avant d’avoir atteint le but recherché.
Mais il n’en reste pas moins qu’il nous faut être exigeants avec nous-mêmes. Que nous pouvons progresser encore dans la fidélité à Jésus et à son évangile. A chacun de nous de savoir où il en est sur l’escalier qui mène au temple du Seigneur. Que nous soyons sur les premières marches, au milieu de l’escalier ou presque arrivés, il y a toujours une marche que nous pouvons encore gravir pour nous rapprocher de Dieu.
(JE FAIS ICI NATURELLEMENT ET VOUS L’AUREZ COMPRIS AUX PSAUMES DES DEGRÉS ET À LA MONTÉE DES MARCHES DU PEUPLE D’ISRAËL VERS LE TEMPLE DE JÉRUSALEM ET LE « SAINT DES SAINTS » OÙ SE TROUVAIT L’ARCHE DE L’ALLIANCE, LE COFFRE AVEC LES DEUX TABLES DE LA LOI.)
L’autre leçon que nous pouvons tirer de ce passage, c’est que la venue du Fils de l’homme, du Royaume de Dieu, ou du jour du Salut ne dépend pas de nous. Pas une seule de nos actions ne peut hâter sa venue. Nous sommes dans le temps de l’Eglise, c’est-à-dire dans le temps de la patience et de la persévérance.
Dieu fait de nous des témoins d’un monde de justice et de paix. Il nous invite à la confiance. Nous avons déjà les arrhes du Royaume et cela doit nous permettre de maintenir le cap sans dévier du bon chemin. Si Jésus est là, dans nos vies, dans nos familles, dans nos Eglises, alors le Royaume est au milieu de nous.
A Dieu seul soit la gloire.
Amen.